En utilisant une langue différente du français, que je dénonce souvent comme trop construit et étroit à manier, du moins ici en Alsace, on redécouvre différemment nos pratiques. A fortiori en alsacien, avec lequel je suis né, il est à la fois plus pertinent et plus spontané de dire nos vins.
C’ était à l’occasion d’une soirée « A Friehjor ver unsri Sproch », dans nos murs, où ma conférence « Raawe ver Laawe, Raawe vie Laawe, Raawe als Laawe » m’a donné l’occasion de rappeler qu’il n’y a pas que le rouge et le blanc, mais aussi toutes les couleurs (Schwartz, Gaal, Brùn, unsw), que Süfer est souvent l’opposé de Làwandig, que pour moi Proper est carrément Tod.
Bref qu’il serait temps de quitter le stade anal pour essayer de trouver notre place dans la chaîne des vivants. Vivre avec les vignes est un jeu sérieux.