Tombé il y a quelques temps, sur les 5 du vin, dans une discussion à propos des rieslings allemands et du protectionnisme alsacien (à l’égard du reste de la France) pour ce cépage qui ne “nous” appartient pas, j’en ai profité pour tenter de faire une petite mise au point : entre la composition des rieslings allemands (85 % minimum) et l’appartenance de l’Alsace au milieu rhénan qui a vu prospérer ce cépage bien avant l’annexion/rattachement à la France (car la rédaction de l’article laisserait à penser que le riesling est un cépage allemand et donc non français … et donc non aux alsaciens qui n’auraient donc de toute façon rien à dire..!), la place contemporaine des riesling d’Alsace reste délicate à affirmer.
Il y a donc du pain sur la planche pour faire rimer diversité culturelle avec identité revendiquée et ouverte au monde, notamment en vieille France. La vigne et le vin, qui traversent les générations et les cultures, devraient pourtant nous y inciter. Au secours créoles et canadien français, qui savez allier racines et culture acquise, quel que soit l’ordre dans lequel arrive la France, dans une mixité créatrice et libre. Avec “nos ancêtres les Romains” en matière de vins, il est difficile de réciter notre histoire si bien apprise, où les tonneaux venaient des gaulois, si proches de l’Alsace…
Le cas des vins de l’Alsace est symptomatique de notre région : ni droit à l’histoire, ni droit à construire un avenir local et collectif ou est-ce juste notre « infantilisation » qui nous empêche d’affirmer nos différences ?