Rot un wiss

En utilisant une langue différente du français, que je dénonce souvent comme trop construit et étroit à manier, du moins ici en Alsace, on redécouvre différemment nos pratiques. A fortiori en alsacien, avec lequel je suis né, il est à la fois plus pertinent et plus spontané de dire nos vins.

C’ était à l’occasion d’une soirée « A Friehjor ver unsri Sproch », dans nos murs, où ma conférence « Raawe ver Laawe, Raawe vie Laawe, Raawe als Laawe » m’a donné l’occasion de rappeler qu’il n’y a pas que le rouge et le blanc, mais aussi toutes les couleurs (Schwartz, Gaal, Brùn, unsw), que Süfer est souvent l’opposé de Làwandig, que pour moi Proper est carrément Tod.

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Bref qu’il serait temps de quitter le stade anal pour essayer de trouver notre place dans la chaîne des vivants. Vivre avec les vignes est un jeu sérieux.

News de Wolxheim

Le mandat de « Grand Maître » accepté en 2015 m’a tenu éloigné de notre site et parallèlement permis de m’exprimer, certes « honorifiquement », de manière plus générale au sein de la famille des vins d’Alsace. L’expérience a été enrichissante, certes de courte durée, mais intense et riche de rencontres et d’enseignements. En partageant notre quête par le choix des thèmes retenus pour les chapitres de la Confrérie Saint-Etienne, le vin des artistes, le vin des savants, le vin des philosophes et pour clore la “tétralogie”, le vin virtuel, j’ai souhaité interroger avant tout mes confrères/consœurs et peut-être entre ouvrir une voie possible pour notre confrérie vinique : au-delà du folklore, la tradition de respect mutuel, l’absence de contingence « politique » et l’ouverture d’esprit illustrent bien mieux la confraternité d’aujourd’hui.

Donner du sens à une tradition vinique issue du 14ème siècle de manière à assurer un lien avec les générations à venir est une exigence que connaissent tous les vignerons, tant leur passage dans leur vignoble est court en regard des 190 millions d’années de vignes sur la planète Terre. 

Pour avoir rongé mon frein, je mets les bouchées doubles, en tout premier pour les vins : 3 millésimes à la fois, dont quelques vins arrivent et d’autres sont déjà partis.

 

2013 un millésime à retardement

Contrasté et tardif, le millésime 2013 a donné naissance à des vins surprenants : jeunes, leurs parfums étaient dominés par des notes oxydatives, de cidre ou de poiré, y compris les vins de l’Altenberg.

Progressivement ces notes ont disparu pour laisser place à des parfums de fruits et d’épices bien plus attractives ; parallèlement, les « bouches » ont fondu l’acidité et le sel, pour devenir charnues et amples, du sylvaner Dionysiuskapelle à l’auxerrois Horn, des pinots blancs, gris et noirs aux gewurztraminers.

 

2014 fermé, dominé par de franches acidités et des tanins marqués

Malgré les faibles volumes récoltés, les maturités étaient relativement contrastées, à l’image du millésime. Les parfums et arômes restent masqués par le gaz carbonique et la tension. Les rares gewurztraminer sont explosifs ou au contraire totalement fermés. La fraîcheur saline des rieslings et sylvaners reste un signe de belles promesses. Les rouges s’ouvrent en douceur.

Les 2015 chaleureux et confits, sans doute ouverts avant les 2014

L’ensoleillement et les chaleurs estivales ont créés des équilibres à faible acidité, sucrosité élevées et tanins tendres. Côtés blancs, la plupart fermente doucement, notamment les rieslings qui prendront encore près de 2 mois pour achever leur cycle. Sylvaner, pinots et gewurztraminer seront rarement secs, à savoir comportant moins de 2 à 3 grammes de sucres résiduels. Côté Muscat, un sec, nouveau venu, issu de l’Altenberg ; côté rieslings, « wait and trust », tant dans les moûts obtenus que dans les levures qui travaillent à leur rythme. Premier riesling mis en bouteille : le Rothstein qui affiche une acidité totale de plus de 9 points qui contrebalance les 10 gr de sucres résiduels/l: stres hydrique d’un terroir plus fragile ? Un Rothstein en dentelle, bien tendue, entre fleur blanches et rose séchée, entre gewurztraminer et sylvaner,… un Rothstein quoi !

28 mai 2016 – pique-nique du soir chez le vigneron

Cette année, notre traditionnel pique-nique du lundi de Pentecôte est décalé au samedi 28 mai pour accueillir

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FANCHON DAEMERS

 

pour une dégustation chantée de nos terroirs.

Nous dégusterons les premiers 2015, Rothstein, Altenberg de Wolxheim, Horn, … dans leur terroir de naissance, en musique et en chansons, entre racines et ciel, dans les lieux qui font parler nos vignes et chanter les artistes. Nous nous étions re-croisés à l’occasion du chapitre dédié au Vin des savants, au cours duquel le contrepoint de la science, la conscience, était jouée et chantée par elle, entre biodiversité et physique quantique. Il en est resté une promesse de rencontre et d’amitié partagée, autour de la culture et de la liberté, de celles que le vin doit savoir relier.

Si vous voulez en savoir un peu plus sur Fanchon

 

 

Intendance :   merci de vous inscrire en précisant le nombre de participants

rendez-vous à 15 heures à la Chapelle Saint-Denis – WOLXHEIM pour un départ vers 15H30

vêtements et chaussures adaptés à la météo du jour à prévoir – nous interroger si vous avez un doute

le temps de la balade, les piques-niques pourront être mis au frais par nos soins  

en fonction de la météo, le dîner sera pris vers 19 heures, soit dans les vignes et vos repas acheminés sur place, soit au chai, auquel cas vous pourrez récupérer votre véhicule pour le stationner au 16 rue de Strasbourg.

nous fournirons de l’eau durant la marche-promenade